Beauté nécessaire

La beauté. Quand les hommes travaillent ensemble, pour construire ce qui nous fait vibrer, admirer, vivre.
Cela faisait longtemps que je n’avais rien publié ici : j’avais pourtant plusieurs sujets en projet. Mais cette nouvelle guerre, une de plus, pour les intérêts de quelques puissants qui envoient comme toujours les autres tuer et se faire tuer, avait rendu dérisoires toutes ces choses que j’aime d’habitude partager avec vous.

La beauté. Quand les hommes dansent. Quand ils dansent ensemble.
Ce que j’aime dans ce qui suit, c’est la fluidité de ces deux corps qui savent se rejoindre et s’épouser. Ce sont ces mouvements impeccables de tout un groupe où chacun ne fait plus qu’un avec les autres. Ce sont ces moments où vient un enchaînement auquel on ne s’attendait pas, petits moments de grâce, imaginés par un chorégraphe, avec ses danseurs. Voici quelques exemples de ce qui me touche dans le travail de Juliano Nunes, avec des compagnies et des danseurs du monde entier. Hommes ensemble, hommes et femmes ensemble, dans leurs justaucorps et tutus semblables.

Les richesses du web (4) : France TV arts

Je continue à partager avec vous ces lieux sur internet que j’aime beaucoup et si riches à tous points de vue, comme je l’ai expliqué il y a quelque temps dans un billet précédent.

« L’art de vous ouvrir à la culture » : c’est ainsi que France TV Arts décrit sa raison d’être et nous propose des documentaires sur des sujets variés sur la plateforme France TV. Mais il suffit d’aller sur leur compte Instagram pour regarder de courtes vidéos. Et comme les autres sites dont je vous ai déjà parlé, tout ce que disent les personnes interrogées est sous-titré. Et cela alterne avec du texte. C’est vraiment très riche.

J’ai regardé cette courte vidéo sur la sculpture de Degas, La Petite Danseuse de quatorze ans, que j’avais vue au Musée d’Orsay. Et ça a été une vraie découverte sur la façon dont ce qui est considéré aujourd’hui comme un chef d’oeuvre a été reçu à l’époque. Le conservateur des sculptures du Musée d’Orsay, en quelques minutes, rend passionnante cette histoire. Histoire esquissée de la danse et d’un milieu social. Histoire de théories sociales qui avaient cours au 19è siècle. Histoire aussi de la place des femmes. Et détails techniques et artistiques sur la création de cette oeuvre.

L’autre devise de FranceTV Arts, c’est « l’art sous toutes ses formes« . Et c’est exactement ça : cinéma, littérature, peinture, photographie, musique, etc. Une grande diversité de sujets à explorer, d’hier et d’aujourd’hui, qui donnent toujours envie d’en savoir plus. Un régal.

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Un peu de vocabulaire :

  1. effaroucher quelqu’un : faire peur à quelqu’un. Les gens de l’époque ont été effarouchés, c’est-à-dire qu’ils ont été choqués.
  2. les coulisses de la danse classique : le contexte général, ce qu’on ne voit pas au premier abord et qui peut nous permettre de mieux comprendre. C’est un terme qui vient du théâtre, pour désigner le lieu derrière la scène.
  3. être à la merci de quelqu’un : ne pas avoir de liberté de choix face à cette personne et donc dépendre d’elle.
  4. les faveurs sexuelles : cela signifie en fait que la personne se prostitue
  5. Ils n’ont pas manqué de… = ils l’ont fait. C’était certain qu’ils allaient le faire.
  6. avoir recours à quelque chose : utiliser quelque chose

Des expressions avec le verbe faire :
faire l’unanimité : être approuvé par tout le monde. Donc ne pas faire l’unanimité signifie que certains critiquent quelque chose : une oeuvre d’art, un film mais aussi par exemple une décision, un choix. On dit par exemple : C’est une décision / une mesure qui ne fait pas l’unanimité.
faire scandale : susciter un scandale, choquer

La curiosité éveillée par cette vidéo m’a rappelé qu’il y a quelques années, était paru un livre de Camille Laurens, La Petite danseuse de quatorze ans. Je pense que je vais le trouver dans une des bibliothèques où je suis inscrite, à Marseille ou dans l’Aveyron.

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Les richesses du web (3) : France TV slash

Vous préférez commencer par m’écouter ? Voici l’enregistrement.

Ou vous préférez lire ? Au choix !

Voici aujourd’hui le compte instagram de France TV slash : tout le monde peut y regarder de petites vidéos qui correspondent soit à des émissions et des documentaires diffusés sur nos différentes chaînes publiques de télévision, soit à des contenus spécifiquement créés pour cette chaîne complètement digitale : interviews, diaporamas, portraits, séries. On retrouve tout ça sur le site de France Télévision mais je ne sais pas s’il est accessible partout dans le monde. Alors au moins sur instagram, ça marche. Et sur YouTube aussi apparemment. Enfin, j’espère ! Dites-moi si je me trompe.

A cet avantage s’ajoute bien sûr le fait que sur instagram, tout est dans des formats courts et tout est sous-titré. Vraiment pratique quand on veut faire des progrès en français, même sans mettre les pieds en France et si on n’a pas le temps ou l’envie de se poser longtemps pour un vrai cours de français.

L’autre point positif, c’est que c’est varié : il y est question des relations avec les autres, de la vie au travail, de la vie sexuelle, de l’amitié, de l’amour, de l’ISS, de rap, de l’art de Pierre Soulages, de familles recomposées, des autres pays, etc. C’est que cette chaîne internet est développée avant tout pour ceux qu’on appelle aujourd’hui les jeunes adultes. Mais les vieux adultes ( ! ) se retrouveront aussi dans le tableau du monde contemporain que peint cette chaîne.

Et il y a de quoi faire puisque les publications sont nombreuses et régulières. Alors, prêts à l’exploration de tous ces sujets ? Il y a de quoi lire, regarder et écouter !

Voici une publication, où il s’agit d un extrait d’un documentaire diffusé à la télévision.
Rien qu’en regardant ce court passage, on commence à réfléchir à plein de choses :

Quelques explications :

  • ça fait tache : ça se remarque et c’est gênant car cette différence gâche le reste, comme une tache sur un vêtement tout propre. Par exemple, vous avez des bonnes notes partout, sauf en anglais. On dira que votre niveau d’anglais fait tache au milieu du reste.
  • un cours de classique : un cours de danse classique. On dit par exemple : Elle fait du classique depuis qu’elle est toute petite.
  • du fait de : à cause de
  • ne pas se démonter : ne pas se laisser décourager par un obstacle, par quelque chose qui s’oppose à vous. Par exemple : Elle n’avait pas prévu cette question. Mais elle ne s’est pas laissée démonter et a été très convaincante. On peut utiliser ce verbe dans des situations contraires : Il est émotif. Il se démonte facilement quand il est stressé.
  • les pointes : c’est le nom des chaussons des danseuses classiques, qui leur permet de monter sur les pointes de pied.
  • le brou de noix : les noix sont enveloppées dans une écorce verte qu’on enlève pour les conserver après la récolte. Cette écorce charnue donne un colorant naturel marron, qui tache les doigts, et qu’on utilise pour teinter des meubles en bois par exemple.
  • passer une radio : examen médical qui permet de radiographier l’intérieur du corps pour détecter notamment les fractures.
  • être cambré : avoir une courbure marquée au niveau du bas du dos.
  • Range tes fesses : on demande aux danseuses classiques de ne pas avoir de grosses fesses et de les effacer par le maintien de leur corps, par leur façon de se tenir.

Je vous souhaite un bon weekend.

Un pied de nez aux barreaux

Tout à fait par hasard, il y a quelques jours, j’ai regardé ce documentaire sur Culturebox. Merci, mon fils, d’avoir allumé la télévision ce matin-là! Nous sommes restés jusqu’au bout.

Impossible pour quiconque de le revoir pour le moment mais je partage avec vous un petit reportage qui donne une idée de ce que Valérie Müller nous raconte merveilleusement bien dans Danser sa peine.

J’ai découvert que ce beau film avait été diffusé l’an dernier sur France 3, mais à un horaire bien tardif dans la soirée, ou rediffusé à d’autres moments tout aussi peu pratiques. Bref, qui a bien pu le voir ? Et c’est bien dommage, de penser à tous ceux qui sont passés à côté.

Danser sa peine, parce que Angelin Preljocaj a monté un ballet avec plusieurs détenues de la prison des Baumettes de Marseille, en quelques mois, lors de séances de travail en nombre limité, avec des femmes qui n’avaient jamais dansé de cette manière et il les a amenées sur plusieurs scènes nationales, au Pavillon Noir à Aix et au festival de danse de Montpellier.

On suit leur travail commun, leurs découvertes, leurs apprentissages, leur évolution personnelle, leurs difficultés, leurs conflits parfois, leurs joies. Quand je dis « leur », je parle aussi bien de ces femmes que du chorégraphe lui-même, qui jusque là n’avait jamais eu à faire naître la danse avec des amateurs. On les voit s’apprivoiser les uns les autres, ils apprivoisent leurs corps et leurs émotions. Ils apprivoisent l’espace fermé de la prison, qu’on pénètre avec elles et lui.

On devine les vies compliquées que ces femmes ont eues pour en arriver là, entre ces murs des Baumettes. Mais rien de plus. Il y a beaucoup de pudeur dans cette histoire qu’on nous raconte si bien. On devine les regrets, les galères, les mauvais choix. On est ému par les espoirs retrouvés, la confiance en soi qui revient peu à peu. Et au terme de cette construction, on les admire de monter sur scène. Elles semblent si professionnelles. Et si heureuses, portées par Angelin Prejlocaj. Et nous, spectateurs de cette création, nous sommes portés par sa voix, ses regards, par la délicatesse et la pertinence de ce qu’il met en place, patiemment et rigoureusement. Quel résultat ! J’aurais vraiment aimé assister à l’un de ces spectacles, partager leur trac, leurs émotions et leur joie de danser.

Et voici la transcription du reportage sur Danser sa peine:

« Donc vous vous mettez contre le mur, le dos d’abord. Et puis, vous allez écrire votre nom. Moi, je m’appelle Angelin. Je vais commencer à faire le A avec mon bassin par exemple. Donc je descends là, je fais…

Télérama a choisi cette semaine Danser sa peine, un documentaire de Valérie Müller.

Non, ce qu’il faut, c’est que tu le fasses sans arrêt, comme si c’était une danse en fait, tu vois ? En fait, l’idée, c’est qu’on invente des danses en fait, en réalité, hein, donc c’est-à-dire que par exemple Sofia, elle doit commencer un truc (1), et hop, tout à coup, ça devient vraiment une danse, mais si on sait pas qu’elle écrit Sofia, on se dit que c’est vraiment… elle danse, elle fait un truc bizarre,etc.

A Marseille, dans la prison des Baumettes, le chorégraphe Angelin Preljocaj anime pour la première fois un atelier de danse avec des femmes incarcérées. Le film suit cette aventure pendant quatre mois, des premières répétitions jusqu’aux représentations (2) finales.

Angelin, je suis (3) son travail, oui bien sûr, depuis longtemps. On a même fait un film, un long métrage (4) ensemble. Je lui ai proposé tout de suite parce que je trouvais… D’abord, c’était la première fois qu’il chorégraphiait avec des amateurs. Dans son expérience professionnelle, c’était assez… bah, c’était tout à fait nouveau. Et puis, il y avait ce… cette idée d’emmener ces femmes, détenues, au-delà du travail d’un atelier classique, vers un spectacle et dans un grand festival de danse. Je trouvais que c’était quand même, pour tout le processus que j’ai découvert en filmant, hein, de reconstruction, de l’identité, de réappropriation du corps et ensuite, d’accepter de se montrer devant un public, c’était un travail énorme pour faire… pour ces femmes.

J’ai énormément changé. Je pensais pas être si courageuse. Je pensais pas survivre déjà (5), tout simplement. Et j’y suis arrivée (6). Donc je me dis que, déjà, c’est que j’ai des ressources que je soupçonnais (7) pas et que peut-être que j’en ai encore.

Pour les détenues, au quotidien fait de restrictions et de contraintes, la danse apparaît comme un pied de nez (8) aux barreaux (9).

Ce sont des individus auxquels on peut s’identifier, comme… Voilà, ce sont des femmes qui ont eu des enfants, qui ont des familles, qui ont des parcours de vie professionnelle, et puis, et puis des accidents de la vie aussi, terribles. Et ça, tout de suite, je l’ai ressenti. Je me suis dit : Mais c’est ça qui va faire la richesse aussi du ballet, enfin de la pièce que Angelin a créée avec elles. C’est leur personnalité, leur générosité, leur… et leur expérience de la vie aussi.

A la fois sensuelle et pudique (10), la caméra capte la reprise de la confiance et l’émergence du plaisir. Entre oubli de la détention et processus de réinsertion.

Au début, il y avait énormément de méfiance, énormément de méfiance de la part aussi bien du personnel pénitentiaire (11) que des détenues. Au début, elles voulaient bien être filmées dans le processus du travail de la danse. Mais elles considéraient qu’elles étaient pas forcément intéressantes à filmer au-delà de ça. Et donc, ça a été toute une aventure qu’on a vécue ensemble, c’est-à-dire moi de les rassurer sur… Moi je ne voulais pas… Je voulais juste qu’on identifie des personnalités, des singularités, avec des fortes personnalités, en fait, au bout du compte. Et je pense que ça a été tout un travail, qui s’est fait aussi en parallèle des répétitions, de confiance (12). Moi je leur montrais les images que je… j’ai filmées. Souvent, je faisais les interviews à deux. Comme ça, il y en avait une autre qui pouvait voir ce que je filmais. Et elles étaient contentes. Elles étaient contentes. Elles trouvaient qu’elles étaient belles à l’image, voilà. »

Des explications

  1. un truc = quelque chose (familier)
  2. une représentation : un spectacle
  3. je suis son travail : il s’agit du verbe suivre, qui signifie s’intéresser régulièrement à quelque chose.
  4. Un long métrage : un film qui dure en général plus d’une heure. Sinon, c’est un court métrage.
  5. Déjà : premièrement
  6. y arriver = réussir
  7. quelque chose qu’on ne soupçonnait pas : qu’on n’imaginait pas, qu’on ne pensait pas possible. On peut dire aussi : des ressources insoupçonnées
  8. un pied de nez : c’est le fait de défier, de contester quelque chose, s’en moquer. Ici, la danse est le moyen d’échapper à l’emprisonnement.
  9. les barreaux : ce sont les barreaux de la prison, donc cette partie devient symbole du tout. On dit : être derrière les barreaux / mettre quelqu’un derrière les barreaux, pour dire être en prison / mettre quelqu’un en prison.
  10. Pudique : ici, cela signifie que la caméra est respectueuse de ces femmes. Le spectateur n’est pas placé dans la position d’un voyeur qui regarderait ces femmes de façon malsaine.
  11. Le personnel pénitentiaire : c’est le terme utilisé pour désigner tous ceux qui travaillent dans les prisons.
  12. De confiance : cette fin de phrase va directement avec travail : un travail de confiance. A l’oral, on coupe souvent des phrases d’une manière qui n’est pas vraiment possible à l’écrit, parce que les idées s’entremêlent davantage dans la tête de la personne qui parle.

Un pied de nez : on entend souvent cette expression dans un sens positif, comme ici. Par exemple, il est souvent question de pied de nez à la maladie, quand un malade dépasse sa maladie pour faire quelque chose d’inespéré dans ces circonstances. On dit aussi: C’est un pied de nez aux grincheux, un pied de nez aux rabat-joie, pour parler de quelqu’un qui ne se laisse pas abattre par le pessimisme des autres par exemple. Ou encore un pied de nez au malheur, un pied aux terroristes, un pied de nez à l’histoire.

Bon début de weekend et à très bientôt, avec quelques photos d’un endroit magnifique!

Je continue parce que j’ai pas trouvé

« Je continue parce que j’ai pas trouvé, parce que je sais pas ce que c’est que la danse, donc je sais pas où je vais. Parce que je sais pas ce qu’il faut trouver. Alors je fais chaque fois un ballet encore pour me dire que ce coup-ci, je vais savoir. » (Maurice Béjart)

Vite, vite, allez prendre une petite dose de danse avec le Béjart Ballet de Lausanne. Ils continuent à nous offrir en mai, chaque weekend, leurs ballets. Ce weekend, il y en a deux, jusqu’à ce soir. Swan Song est plein de légèreté, ponctué par les mots de Maurice Béjart. C’est ici. Dans l’autre ballet, Eclats, j’ai beaucoup aimé un passage qui commence à 11’13 : comme un pas de deux, à deux couples, dont les corps s’épousent. Harmonie des gestes. Comme est beau ce moment où le danseur en noir relève sa partenaire puis joue pour ainsi dire avec sa robe ! Moment fugitif. (vers 13’30)
C’est la sortie du dimanche !

Mais mon chouchou, c’est toujours quand même Angelin Preljocaj ! Lui aussi passe son temps à explorer, parce que « ce coup-ci » n’est jamais définitif pour lui non plus. Pendant le confinement, il nous donne accès aux coulisses de plusieurs de ses ballets. Répétitions, recherche, essais, partages, la troupe qui travaille. C’est ici, et là, vous avez un peu plus de temps.

Comme ce sera bien de retourner voir des danseurs et des danseuses sur scène qui se touchent, se frôlent, se portent, s’éloignent, s’approchent ! Qui dansent. Vivement qu’ils piétinent cette idée de distanciation sociale ! Et sans masques, j’espère.

Perfection

Dans ce tout petit documentaire réalisé par l’Opéra Garnier, il y a tout ce qu’il faut pour n’avoir qu’une envie : voir ce spectacle ! Les danseurs sont en répétition, Crystal Pite est au coeur de sa création. Perfection de cette troupe, simplicité et profondeur de cette chorégraphe qui parle de son travail et de ses rapports avec ce lieu et ces artistes.
Crystal Pite est interviewée en anglais puisqu’elle est canadienne. Je me régale toujours à écouter de l’anglais bien sûr mais vous allez aussi vous régaler à lire les sous-titres français car c’est une excellente traduction qui ne reste pas collée à la façon de dire les choses en anglais mais respecte le style propre à la langue française.

Voici donc tout d’abord le lien vers cette vidéo.


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En écoutant l’anglais et en le comparant aux sous-titres en français, voici ce que je me suis dit :
– Evidemment, en anglais, des termes comme « amazing », « incredible » sont répétés plusieurs fois. J’ai apprécié que le traducteur ou la traductrice ait utilisé d’autres termes en français : impressionnant, merveilleux, formidable, et pas seulement incroyable et extraordinaire.
– en français, on passe souvent par des expressions plus longues que l’anglais: inspiring ne donne pas inspirant. On est obligé de développer et de dire que c’est une source d’inspiration.
– nous avons une jolie expression pour rendre l’idée du lien avec la musique : Un lien se tisse entre nous grâce à la musique rend parfaitement l’idée contenue dans « There’s a kind of connection that we have through that music ». Le verbe tisser est un verbe plein de poésie quand il est question de ce qui relie les gens ou les choses.
– pour parler du spectacle dans son entier, nous avons cette jolie formulation: Tout au long du spectacle.

Elle parle des duos de son spectacle.
Elle parle de son choix de musiques et donc de la raison pour laquelle elle fait danser ses danseurs entre autre sur des préludes de Chopin.

Voici ici ce que cela donne sur scène, entre Léonore Baulac et Hugo Marchand.

Belle illustration de ce qu’elle dit dans le documentaire : « Trouver des mouvements auxquels nous n’aurions jamais pensé. »
Et n’est-ce pas la perfection incarnée ?

Je suis toujours émerveillée par ce que ces danseurs classiques nous offrent quand ils dansent du contemporain. J’avoue que je trouve difficile ensuite de voir des troupes où tout n’est pas parfaitement en place, où les mouvements des corps manquent d’ampleur et de ce souffle qui semble si aérien.
Allez regarder cette courte et charmante interview de Léonore Baulac, où il est question de ce travail si exigeant et qu’elle dit être absolument indispensable.

Elle est sous-titrée, donc voici juste quelques explications sur certaines des expressions qu’elle a employées:
1. bon enfant : simple et sans pression, convivial. On parle souvent d’une atmosphère bon enfant.
2. percer dans ce métier-là : c’est réussir dans ce métier, réussir à se distinguer des autres, sortir du lot et pouvoir en vivre.
3. c’est vraiment un drame : c’est vraiment grave, c’est horrible.
4. on serre les dents : même si c’est très dur, on ne se plaint pas. On souffre en silence et on continue.
5. il va falloir s’accrocher : il va falloir faire beaucoup d’efforts, ne pas renoncer, être très persévérant même si on rencontre des obstacles. S’accrocher, c’est ne pas baisser les bras.
6. globalement : en général, sans entrer dans les détails.

A bientôt !