Dans le brouillard

Prendre la route par temps de brouillard, c’est embêtant. Mais quand on se promène à pied, quel plaisir d’avancer dans cette atmosphère automnale qui redessine les paysages. Les arbres, déjà dépouillés de leur feuillage, y retrouvent une majesté spectrale. La lumière atténuée effleure les troncs assombris. Et les dernières feuilles des hêtres sont comme éclairées par un soleil qui n’existe pas. On s’attend presque à apercevoir des elfes et des lutins. Ou un loup (ce qui serait moins surprenant puisqu’ils sont revenus dans nos forêts). On avance comme dans les contes de notre enfance ! Et tant pis si ce jour-là, le brouillard ne se dissipe pas de la journée. C’est tellement féérique !
Aveyron, novembre 2021

Les mots du brouillard :

  • On dit qu’il y a du brouillard. Il n’y a pas d’adjectif, contrairement au nom la brume qui donne l’adjectif brumeux. (On parle de brume quand la visibilité est meilleure.)
    J’espère qu’il n’y aura pas trop de brouillard demain.
    Il y a beaucoup de brouillard ce matin. Il va falloir rouler doucement.
    Il y a un peu de brouillard ce soir. On est bien au chaud à la maison !
  • Quand il y en a vraiment beaucoup, voici les expressions qu’on emploie :
    Un épais brouillard est tombé pendant la nuit. (On peut dire aussi un brouillard épais. C’est plus littéraire de placer l’adjectif épais avant le nom. Donc on trouvera mon exemple plutôt à l’écrit.)
    Le brouillard est très épais par endroits. On ne voit même plus le chemin.
    Il y a un brouillard à couper au couteau. On ne voit pas à 10 mètres !
  • On peut dire aussi :
    On est dans le brouillard aujourd’hui. Et chez vous, il fait beau ?
  • Quand il n’y a plus de brouillard, on utilise le verbe se dissiper.
    Météo France annonce que le brouillard devrait se dissiper dans la matinée.
    Le brouillard s’est dissipé rapidement.

Etre dans le brouillard peut s’employer au sens figuré :

  • Là, pour le moment, je suis dans le brouillard : dans une situation difficile, cela veut dire qu’on n’arrive pas à voir les choses clairement, qu’on ne sait pas quoi faire, quelle décision prendre.
  • Avec ce nouveau variant, c’est le brouillard pour tous ceux qui avaient prévu un Noël avec leur famille à l’étranger. Pourront-ils partir, prendre l’avion ?

J’ai enregistré ces exemples, si ça vous dit de les entendre :

Je vous laisse pour aujourd’hui, sous un beau soleil ici !
A Marseille, le brouillard est très rare. Bonne journée à tous.

Comment ça se fait ?

Pourquoi ? Comment ? On s’en pose des questions ! La vie n’est pas toujours simple, les relations avec les autres sont parfois compliquées. Alors voici comment, avec le verbe se faire, nous exprimons souvent notre incompréhension.
Un verbe très ordinaire, mais qui n’a plus son sens habituel, pour une expression très fréquemment employée. Simple surprise ou réelle incompréhension, qui peut même virer à l’agacement selon la situation:

Il y a la version très « correcte », avec son inversion sujet-verbe, qui donne du poids à la question. Et le subjonctif qui suit :
Comment se fait-il que personne n’ait rien vu ? = c’est difficile de comprendre pourquoi personne n’a rien vu, c’est difficile à admettre.
Comment se fait-il que vous ne m’ayez pas prévenu(e) ? = Pourquoi ne m’avez-vous pas averti(e) ? Ce n’est pas normal !
Comment se fait-il que tu n’aies pas encore fini ? = Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas fini, avec tout le temps que tu avais.
Comment se fait-il qu’ils continuent à se tromper ! Avec tous les exercices qu’on a faits !

Et voici la version plus familière :
Je n’ai plus de nouvelles d’eux. Je ne sais pas comment ça se fait. = Je suis surprise ou bien je ne comprends pas du tout.
Je n’arrive pas à me connecter. Comment ça se fait ? Tu as une idée ?
Il fait vraiment froid dans cette salle ! Comment ça se fait ? = Qu’est-ce qui se passe ?

Comment ça se fait

Tiens, il y a comme des bulles de lumière derrière mes fougères ! Comment ça se fait ? 😉
Ce n’est pas la même chose de demander : Comment on fait pour qu’il y ait ces ronds de lumière ?, question qui interroge sur le moyen d’obtenir ces effets.

Dernière minute ! Pour une mise en pratique immédiate sur le terrain, lisez l’article qui suit celui-ci.

Le vignoble en automne

De l’éclat avant que l’hiver emporte bientôt les feuilles et les couleurs.

Couleurs de mai

Le muguet

Les chênes

Les vignes

Les blés et les coquelicots

Le muguet du 1er mai.
Les chênes qui reverdissent d’un coup.
Les vignes bien disciplinées par la taille hivernale.
Les coquelicots qui colorent des champs de blé tout entiers.
Oiseaux, insectes butineurs et papillons pleins d’ardeur.
C’est une belle saison. (malgré les premiers moustiques aujourd’hui, hélas !)

Dans mon assiette

Dans mon assiette

Dans mon assiette colorée, fraîcheur des tomates et des concombres. L’été approche !

Mais au sens figuré, dans mon assiette, signifie autre chose:
Dire de quelqu’un qu’il n’était pas dans son assiette hier revient à dire que cette personne n’était pas en forme, qu’elle ne se sentait pas très bien.
Par exemple: Je ne suis pas dans mon assiette. Je crois que je vais rester tranquillement à la maison.
(Cette expression s’emploie toujours à la forme négative.)
J’espère que vous n’aurez pas à l’employer en français !

Herbier de mai

Fleurs de mai

Petit tour dans mon jardin du mois de mai :
des alysses corbeille d’argent, des sauges décoratives, des cistes, des népétas, du thym en fleur, un rosier ancien, un citronnier aux fleurs odorantes, des diascias, des iris, une spirée, des anthémis, des pâquerettes, des marguerites jaunes et des petites clochettes violettes dont j’ai oublié le nom, des vraies lavandes et bientôt du lavandin.

A force d’essais pas toujours réussis, je sais ce qui pousse ici à peu près sans arrosage autre que les pluies de printemps !