« Si je pouvais, Marseille, je n’y viendrais que par la mer. L’entrée dans le port, une fois passé l’anse de Malmousque, me procurait chaque fois de belles émotions. J’étais Hans, le marin d’Edouard Peisson. Ou Cendrars, revenant de Panama. Ou encore Rimbaud, « ange frais débarqué sur le port hier matin ». Toujours se rejouait ce moment où Protis, le Phocéen, entrait dans la rade, les yeux éblouis.
La ville, ce matin, était transparente. Rose et bleue, dans l’air immobile. Chaud déjà, mais pas encore poisseux. Marseille respirait sa lumière. Comme les consommateurs, à la terrasse de la Samaritaine, la buvaient, avec insouciance, jusqu’à la dernière goutte de café au fond de leur tasse. Bleu des toits, rose de la mer. Ou l’inverse. Jusqu’à midi. Après, le soleil écrasait tout, quelques heures. L’ombre comme la lumière. La ville devenait opaque. Blanche. C’était à ce moment que Marseille se parfumait d’anis. »Jean-Claude Izzo, Solea (1998)
(En plus grand si vous cliquez sur les photos et êtes un peu patient !)
ahh, c’est merveilleux!
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On peut critiquer Marseille sur certains aspects, mais franchement, je trouve que c’est une belle ville, qui s’est bien améliorée avec 2013-année de la culture. Le site est magnifique. Les Grecs qui s’y étaient installés il y a plus de 2600 ans avaient su y voir un endroit accueillant !
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