Apprendre à lire… Une des conquêtes magiques de notre enfance, vous ne trouvez pas ?
Ensuite, il y a ceux qui lisent pour la vie et ceux qui n’aiment pas lire.
Et ceux qui y reprennent goût plus tard.
Ceux qui dévorent les livres et ceux qui s’endorment tous les soirs au bout de trois pages.
Ceux qui achètent leurs livres et ceux qui explorent les bibliothèques.
Ceux qui veulent s’évader et ceux qui veulent apprendre.
Ceux qui lisent partout, dans le métro, dans le train, ou le bus. Dans les parcs, dans les cafés.
Ou chez eux, comme Nicolas.
« Le temps de lire est toujours du temps volé. (Tout comme le temps d’écrire, d’ailleurs, ou le temps d’aimer)
Volé à quoi?
Disons, au devoir de vivre. »
Daniel Pennac, Comme un roman.
Transcription:
– Je lis plutôt des policiers. Je recherche… bah surtout de l’évasion. Et puis peut-être se plonger un petit peu dans des univers dans lesquels j’ai pas l’habitude d’être. C’est peut-être assez enfantin mais ce côté un petit peu de la recherche de…de… de la vérité ou de résoudre des affaires comme ça. Par exemple là, pour le polar (1) , je pense que j’aurais pas pu être inspecteur ou commissaire donc par exemple. C’est peut-être justement le fait de se projeter dans des univers dans lesquels on n’aurait peut-être pas pu évoluer parce qu’on en n’était pas capable ou qu’on en n’avait pas envie. Le dernier que j’ai lu et qui m’a beaucoup plu, c’était la trilogie de Jean-Claude Izzo (2). C’est un romancier marseillais qui avait fait une trilogie et qui en plus permet de découvrir la… la jolie ville de Marseille. Donc…
– Est-ce que vous avez l’impression que à l’école, on donne pas vraiment envie aux enfants de lire ?
– Très souvent à l’école, on lit des classiques (3) et… Donc il faut sûrement les lire, et enfin, c’est intéressant, c’est pas un reproche. Mais quand j’étais jeune, j’étais plutôt réticent à ça, donc les souvenirs, ça a plutôt été des lectures un peu forcées. Et peut-être que des livres un peu plus récents, des livres qui correspondent plus à un français ben (4) justement contemporain, permettraient peut-être de donner un peu plus le goût à la lecture, ouais. C’est peut-être ce qui manque.
– Vous lisez où à part dans un parc ?
– Ben (4) je lis chez moi.
Quelques détails :
1. un polar : un roman policier (familier)
2. Les titres de cette trilogie : Total Khéops, Chourmo, Solea. Allez explorer le site dédié à Jean-Claude Izzo et vous aurez peut-être envie de lire ses romans (et de venir à Marseille). Il y a une intrigue bien sûr, mais aussi un beau portrait d’homme et une belle vision de Marseille. Et des dialogues, bien comme on parle. Un bon moyen d’apprendre de l’argot, des expressions familières et des tournures orales. Mon préféré, c’est le dernier, Solea.
3. les classiques : des pièces de théâtre de Molière, Racine, Corneille, des romans de Balzac, Zola, Maupassant, la poésie de Hugo, Baudelaire, Apollinaire, etc…
4. Ben : normalement, on dit « Eh bien », sauf que à l’oral, ça devient juste « Ben ». J’écris juste la transcription de ce mot qui n’est pas dans tous les dictionnaires.