… les livres.
Le verbe lire ne suffit pas pour parler de la passion dévorante de Nathalie pour les livres ! Personnellement, je serais incapable de dire combien de livres je lis par an, ou par semaine. Beaucoup, c’est sûr. Mais là, avec Nathalie, on est au-delà de beaucoup !
Comme beaucoup de Français depuis quelques années, elle a l’air dans sa période « romans policiers venus du nord ». Dans les librairies, il n’y a que l’embarras du choix, une multitude de collections et de bonnes traductions. (C’est-à-dire que ça ne sent pas la traduction.) Je découvre aussi, avec un roman d’un des auteurs dont elle parle: Hypothermie, de Arnaldur Indridason. Bon début ! Je sens que je vais le dévorer !
Petit détail: j’ai appris l’autre jour qu’aux Etats-Unis, la littérature étrangère traduite en anglais ne représente que 3% des livres publiés. Vraiment dommage pour les lecteurs américains !
Transcription:
– Moi, je suis une passionnée de littérature parce que je pense que les livres sont nos amis. J’ai eu une opération (1) très délicate quand j’étais très jeune. En en fait, j’étais assez isolée du monde et je n’avais que les livres pour moi. Donc j’en garde un souvenir très ému.
– Du coup, vous lisez beaucoup.
– Ah moi, je lis beaucoup, oui ! Je lis beaucoup puisque… à peu près 500 livres par an, c’est quand même…
– Vous lisez 500 livres par an ? Donc vous lisez plus d’un livre par jour ?
– Oui. Je lis à peu près entre cinq et dix livres en même temps, donc ce qui explique que ça avance assez vite. Et en fait, je lis à peu près quatre heures par jour.
– Qu’est-ce que ça vous apporte, qu’est-ce que ça vous procure, la lecture ?
– Oh bah ça apporte beaucoup de choses ! Ça apporte la connaissance. Ça apporte parfois des… des solutions aussi, je pense qu’on peut trouver dans les histoires qui sont racontées des solutions dans la vie.
– Comment vous faites pour stocker tous ces… tous ces livres chez vous ?
Alors là, j’en ai une partie chez moi, j’en ai une partie dans un garde-meubles. J’emprunte dans des bibliothèques. J’ai des amis, on fait des échanges. J’ai un bibliothécaire qui n’a pas le temps de lire ses livres, donc je lui fais des fiches, il me prête les livres. Donc en fait, c’est très organisé, si vous voulez, hein. Il y a une multitude de sources parce que sinon, concrètement, c’est difficile, hein.
– Alors Nathalie, qu’est-ce que vous lisez en ce moment, là, aujourd’hui ?
– Alors là, je lis un auteur que j’aime beaucoup qui est une jeune femme suédoise. C’est Altvegen . Elle a écrit quatre ouvrages (2). J’en suis à (3) Ténébreuses.
– Qu’est-ce que vous aimez dans la litérature nordique ?
– Dans le polar (4), hein, parce qu’ils sont très, très connus pour le polar, je pense qu’ils ont une vision assez lucide et assez âpre de la société, puisqu’il y a beaucoup de dénonciation, notamment de… de tout ce qui s’est passé au niveau de la deuxième guerre mondiale. On a pu voir ça avec Indridason et L’homme du lac, parce que ça, c’est un très, très, très beau livre. Millénium, bien sûr, parce qu’il a parlé évidemment de sujets tels que la prostitution, de l’extrême-droite… Des… des sujets qui touchent.
– Merci, Nathalie.
– Merci à vous.
Quelques détails:
1. une opération: une opération chirurgicale pour la soigner. On peut dire aussi: j’ai subi une opération. (style plus soutenu) / J’ai été opérée. (style plus ordinaire)
2. un ouvrage: un livre (style plus soutenu)
3. J’en suis à… : c’est comme ça qu’on indique où on en est dans une série par exemple: J’en suis au premier tome. / J’en suis au début du livre. / J’en suis au chapitre 4.
4. un polar: un roman policier. On peut dire: J’aime les polars ou J’aime le polar, pour parler de ce genre.