Il a fait bien froid ces derniers temps sur une grande partie de la France. (A Marseille, on est un peu en dehors de tout ça, il faut bien le reconnaître !) Alors, avec des températures très en-dessous de 0, on a commencé à entendre des conseils à la radio. Il y a eu des messages du Ministère de la Santé pour rappeler les dangers des poêles qui peuvent dégager du monoxyde de carbone, d’autres pour nous rappeler aussi qu’il y a de plus en plus de sans-abris, que l’hiver rend encore plus vulnérables. Mais il y a eu aussi des messages que j’ai trouvés plus surprenants: je ne pensais pas que nous ayons besoin de quelqu’un qui nous dise comment nous habiller ! (Peut-être est-ce la conséquence de plusieurs hivers plutôt doux ces dernières années.)
Voici un de ces messages:
Froid – Si vous devez sortir
Transcription:
Attention Vague de froid exceptionnel.
Quand on est exposé au froid, cela peut entraîner des risques graves pour la santé, notamment pour des personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques.
Si vous devez sortir, ne faites pas d’efforts physiques intenses. N’oubliez pas de rajouter par-dessus vos vêtements chauds, un coupe-vent imperméable. Cela protège encore mieux du froid. Couvrez bien les parties du corps qui perdent le plus de chaleur : les mains, les pieds, la tête, le cou.
Ceci est un message du Ministère chargé de la santé et de Santé publique France.
Donc il s’agit de faire preuve de bon sens.
Mais parfois, on n’a pas tout prévu ! C’est ce qui est arrivé à ces automobilistes pris dans une tempête de neige en montagne, à un col qui aurait probablement dû être fermé plus tôt à la circulation. Comme le raconte un de ceux qui sont intervenus pour leur venir en aide, ils ont eu bien froid !
Transcription
Ça a été très, très, très difficile (1), très dur, parce qu’on n’y voyait pas (2), il y avait un vent très violent et ils ont mis énormément de temps. Les secours ont été déclenchés à partir de 20 heures ici, ça s’est terminé à 3 heures du matin. Donc voyez quand même que ça a été un créneau horaire assez important pour pouvoir réaliser cette opération. Pour les naufragés (3), il y a eu de la frayeur, oui. A partir du moment où vous êtes abandonnés sur une route en pleine montagne (4), en pleine tempête (5), enfermés dans une voiture, vous êtes pas très rassurés, et une fois qu’ils ont vu les gens arriver, bon bah je pense qu’ils ont été un petit peu rassurés. Ils étaient pas très fiers (6) en arrivant, mais enfin, ça allait. Ils étaient contents qu’on les sortent de là-dedans, oui, bien sûr. Vous savez, quand vous êtes en montagne, en pleine tempête, en pleine nuit (7) et qu’il fait – 10, c’est pas très chaud et puis la plupart n’étaient pas couverts (8) suffisamment pour pouvoir affronter une nuit à l’extérieur, hein. Il y a eu du stress pour les sauveteurs et puis voilà, quoi ! Et sinon, tout… tout va bien.
Quelques détails :
1. très, très, très difficile : pour renforcer un adjectif, on ajoute l’adverbe très. Ici, comme souvent en français, on va jusqu’à l’utiliser trois fois de suite, en le répétant très vite. En français, il y a des mots qu’on répète trois fois très naturellement ! (Par exemple : non, non, non. / Oui, oui, oui.) Je ne sais pas si c’est la même chose dans d’autres langues!
2. On n’y voyait pas : on pourrait dire aussi On ne voyait pas. Mais très souvent, on ajoute « y » : On n’y voit rien. / On n’y voit pas grand chose. / On y voit mal.
3. Les naufragés : normalement, on utilise ce terme pour les gens victimes d’un naufrage (en mer). Mais les journalistes ont adopté cette expression aussi pour les automobilistes perdus ou bloqués quelque part à cause du mauvais temps : on parle de naufragés de la route.
4. En pleine montagne : en montagne, loin de tout.
5. En pleine tempête : au milieu de la tempête
6. ils n’étaient pas très fiers : c’est une expression qui indique qu’ils ont eu peur. Ce n’est pas le sens habituel de l’adjectif fier. Quand on dit : Je n’étais pas fier / pas très fier, on exprime sa peur, on montre qu’on s’est demandé si tout allait bien se terminer. On dit aussi : Il ne faisait pas le fier.
7. En pleine nuit : au milieu de la nuit
8. ne pas être couvert / assez couvert : on parle des vêtements. Cela signifie qu’on n’est pas habillé assez chaudement. Quand on dit à quelqu’un : Couvre-toi / Couvre-toi bien / Couvre-toi mieux / Couvre-toi davantage, on lui conseille de s’habiller avec des vêtements plus chauds. A l’inverse, on peut être trop couvert, si on porte des vêtements trop chauds pour le lieu ou la saison par exemple.
Un peu de français : n’oubliez pas que lorsqu’on parle des parties du corps, on emploie peu les adjectifs possessifs.
On dit : se couvrir la tête. On ne dit pas : Couvrir sa tête.
On dit : J’ai froid aux mains. On ne dit pas : J’ai froid à mes mains.
On dit : J’ai les pieds gelés. On ne dit pas : J’ai mes pieds gelés.
Donc quand il fait froid, on se couvre bien ! On se protège les mains avec des gants, les pieds avec de bonnes chaussettes dans des chaussures bien chaudes, la tête avec un bonnet ou une capuche et le cou avec une écharpe. Bonnets et écharpes sont redevenus à la mode, même chez les jeunes. Donc ça tombe bien.
Et on attend le printemps !
Bonjour Anne,
comme toujours je me délecte à lire tes billets. Les mots que tu trouves pour raconter des choses simples accrochent l’oeil et donnent envie de les relire.
Il fait beau chez toi.
A bientôt.
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Merci Svetlana ! Tes mots à toi me font plaisir, comme toujours.
(Aujourd’hui, il fait mauvais temps ici ! Tout gris et de la pluie. Mais vraiment pas froid)
Et chez toi, c’est la neige ?
Bon weekend à toi.
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