J’aime beaucoup les livres de cuisine. La semaine dernière, j’en ai trouvé un auquel je n’ai pas pu résister. Joli titre, jolie couverture, jolies photos toutes plus appétissantes les unes que les autres et simplicité des recettes : Gâteaux magiques, par Aurélie Desgages. ( 33 recettes-variations, pour moins de 8€ !)
J’avais déjà lu la recette classique sur le blog de cuisine de Laurence que j’aime bien suivre: Plaisir et équilibre. (Tout un programme, qui me convient bien !) Cette histoire de « magie » avait donc retenu mon attention…
Mais bien sûr, ce n’est pas le tout* de rêver devant des recettes. Il faut passer à l’action, passer du futur (Hum, ça a l’air bien bon, je vais faire ça) au présent et produire du concret ! C’est chose faite depuis le weekend dernier. Gâteau confectionné, réussi, testé et totalement approuvé par la famille.
Et effectivement, c’est bien magique : on fait une seule pâte qu’on verse dans un moule et on obtient, après cuisson, sans aucune manipulation spéciale, un gâteau avec une couche de flan onctueux, une couche de crème, et une couche de biscuit léger et moelleux par dessus. Les couches se font toutes seules ! Magique. Enfin presque… Car maintenant, j’ai appris pourquoi ça marche. La cuisine, c’est aussi de la chimie.
Voici donc d’abord la recette. Honnêtement, rien de plus simple.
Puis le pourquoi du comment.
Et quelques avis.
Si après ça, vous ne faites pas ce gâteau…
La recette du gâteau magique à la vanille
Transcription :
Donc voici la recette du gâteau magique à la vanille. Gâteau magique parce que en fait, à la fin de la cuisson, il présente trois couches superposées, alors qu’on a mis une seule et même pâte dans le moule. Donc c’est vrai que ça paraît magique ! Et ça marche !
Pour les ingrédients, il faut :
125 grammes de beurre, 1 gousse de vanille, 4 œufs, 150 g de sucre en poudre, 115 g de farine, 1 cuillerée à soupe d’eau, 50 centilitres de lait et une pincée de sel. Voilà.
Et on pèse bien les ingrédients parce que, comme toujours en pâtisserie, c’est précis. Et si on veut être sûr de réussir (contrairement à d’autres plats en cuisine), pour être sûr de réussir les gâteaux, les pâtisseries, il faut absolument respecter parfaitement les proportions.
– Alors, on allume le four à 150°. (Ou thermostat 5.)
– Pendant ce temps-là, on fait fondre le beurre à feu doux, dans une casserole.
– Par ailleurs, on sépare les blancs des jaunes et dans un saladier, on fouette les jaunes avec le sucre.
– Ensuite, dans ces jaunes, on verse le beurre fondu.
– On ajoute les graines de vanille qu’on a sorties de la gousse de vanille. (Il faut fendre la vanille, la gousse de vanille en deux et gratter l’intérieur avec un couteau ou une petite cuillère.)
– Ensuite on ajoute la farine.
– Puis l’eau et le lait.
– Et on mélange bien tout ça au fur et à mesure, et ça fait une pâte qui ressemble un peu à une pâte à crêpes, liquide, en fait, plutôt liquide.
– Par ailleurs, on met la pincée de sel dans les blancs et on monte les blancs en neige très ferme, à l’aide d’un batteur électrique ou d’un robot. Et on ajoute les blancs dans la préparation. Alors, contrairement à d’habitude, on n’essaie pas d’incorporer parfaitement les blancs. On les ajoute et on laisse des morceaux. Donc ça fait une pâte un petit peu grossière, liquide, avec les blancs qui surnagent, qui flottent.
– Ensuite, on verse la préparation dans un moule, un moule assez haut et pas trop grand, pour qu’il puisse y avoir assez d’épaisseur ne fait, pour qu’il y ait bien les trois couches. Donc le moule, on peut le beurrer, ou alors, on met du papier de… papier cuisson, du papier sulfurisé au fond.
– Et donc on verse la préparation dans le moule et on met au four pendant 50 minutes à 1 heure.(50 minutes si le four est à chaleur tournante et 1 heure si le four est… traditionnel, disons.)
– Ensuite on sort le gâteau au bout du temps de cuisson et on laisse refroidir. Et on met au réfrigérateur au moins 3 heures.
Et ensuite, quand on va couper le gâteau, on verra apparaître les différentes couches. Et ensuite, bah le gâteau, on le conserve au réfrigérateur, s’il n’est pas mangé d’un coup ! Et ça ressemble un petit peu à un flan, avec une génoise par dessus. Et c’est vraiment très réussi.
Comment ça marche :
Transcription
Un, deux, trois. Vous avez trois textures. Quand vous mettez cette pâte dans votre four, dans votre moule, vous avez une séparation naturelle des ingrédients, par densité, par leur poids, si vous voulez. Au fond, on a de la farine qui va gonfler en chauffant, comme vous avez des particules d’eau, ça va faire un flan. Au milieu, on va avoir le lait, les œufs, le sucre, et ça, ça va faire une texture crème prise, juste prise d’ailleurs, comme ça, ça va rester bien tendre. En haut, on a la matière grasse qui est très légère, avec les blancs en neige montés, un peu de farine. Et ça, ça va faire une texture un peu génoise. D’où les 1, 2, 3 couches. Ce sont les blancs en neige mal mélangés qui remontent à la surface. Et la cuisson très lente, 50 minutes, laisse le temps aux ingrédients de se séparer en fonction de leur densité.
– Ça, c’est bon ! C’est bon, ça ! Là, c’est crémeux comme la crème pâtissière. Là, c’est le biscuit et là, c’est un peu plus…
– Plus dur.
– Comme le flan.
– Ouais. C’est ça.
– Non, franchement, c’est pas mal ! Moi, j’aime beaucoup.
– Ouais. C’est surprenant en fait.
– Ça a un côté fondant, là. La génoise aussi. Non, franchement, c’est bon !
– Franchement ouais. La consistance est agréable. C’est un peu comme une… une sorte de mousse. Non, c’est… c’est très bon ! Ouais.
– Entre île flottante et meringue dans… dans la bouche. C’est assez… C’est assez surprenant.
* Ce n’est pas le tout : ça ne suffit pas. (familier)
Merci pour le clin d’œil ! Je suis ravie d’avoir une explication à ces 3 couches, autant la couche du bas avec la farine je pouvais l’expliquer autant les 2 autres, je séchais, très intéressant !
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Merci, Anne, c’est un vrai cadeau, cette recette. Je le préparerai obligatoirement. Et encore j’ai trouvé la recette de la tarte tatin. L’aimes-tu? A bientôt.
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Quel plaisir ! Tout me plaît là, le sujet et le nouveau vocabulaire qu’il apporte, les deux enregistrements (chacun de sa propre façon et les deux ensemble), les transcriptions et les explications (soigneusement faites, comme toujours), les photos (qui mettent l’eau à la bouche). La cuisine est peut-être la meilleure « classe » pour apprendre une langue étrangère, et surtout le français, on apprend avec le plus grand plaisir ce que signifie « Ça sent bon ! » par exemple. Des nouveaux termes là, je ne me suis même pas donné la peine de chercher mon dictionnaire, je ne voulais pas quitter « la cuisine » et son ambiance, sa chaleur, tout ce qui m’accueille… Quel délice alors quand je suis arrivé à comprendre « couche » juste du contexte, des voix des « cuisinières » et la beauté de la langue française lorsque elles parlent, et une petite « cueillère » de logique que j’ai ajouté en pensant « Bon, les ‘couches’, ça veut dire quoi…,ce sont des ‘layers’ en anglais peut-être…on ‘se couche’ la nuit, on ‘lay down’ pour dormir…voilà une photo des ‘couches’ qui se séparent de leur propre poids, que l’on voit en coupant le gàteau…eh bien voilà les ‘layers’, les couches ! »
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Bonjour Anne, ça y est! Je ne rêvais pas longtemps devant cette recette. J’ai fait le gâteau après avoir consulté un dictionnnaire plus de dix fois. Après ça on en a mangé. Il n’y avais qu’une seule difficulté: attendre le gâteau jusqu’ à l’heure de le refroidir. La récompence était délicieuse. A recommencer absolument. A bientôt.
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Bonjour Rick, Tant mieux si ce billet t’a plu ! Parfois, je me dis que certains doivent trouver que ce blog n’a pas assez d’unité. Mais comme tu le dis, la cuisine est importante ! (en tout cas pour nous) Cela remonte à l’enfance, en voyant les adultes faire, en apprenant à casser les œufs, à faire la pâte à tarte, les gâteaux, etc…
Et bravo pour les déductions de vocabulaire. Moi aussi, j’aime bien quand je découvre comme ça ce que veulent dire les mots inconnus.
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Bonjour Svetlana,
Super ! Et tant mieux si tout le monde a aimé ! Tu es la première personne qui me dit avoir fait une des quelques recettes que j’ai mises sur ce blog. Tu as eu le courage de chercher dans le dictionnaire. Il aurait fallu que je photographie chaque étape mais je n’ai pas pris le temps. Aujourd’hui, j’ai fait des petits biscuits avec un cœur de crème de marron. Je partagerai cette recette bientôt car ils sont très bons !
Un peu de français pour finir:
– Je ne rêvais pas longemps => Utilise le passé composé: Je n’ai pas rêvé longtemps devant cette recette. L’imparfait « rêvais » exprime plutôt une habitude, pas une action ponctuelle. Par exemple, on peut dire: Quand j’étais enfant, je rêvais beaucoup. / Avant, je rêvais devant les livres de recette. Puis je me suis mise à cuisiner.
– Attendre le gâteau… : il vaut mieux dire: Attendre que le gâteau ait refroidi.
– récompense : avec un S, pas un C.
– il n’y avait… : avec un T, pas un S.
Et finalement, on peut simplifier : La seule difficulté, c’était d’attendre que le gâteau ait refroidi. Oui, tu as raison : même problème ici ! (D’ailleurs, on l’a coupé tout de suite pour vérifier que ça avait marché. Et ensuite, on l’a mis au frigidaire.)
Maintenant que tu sais les mots en français, il va falloir qu’un de ces jours, tu nous traduises une de tes recettes russes préférées ! 🙂
A bientôt
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Bonjour Anne, merci de me corriger et de m’encourager. J’aime bien découvrir des nouvelles bonnes recettes gue j’ai faite récemment.
Voilà ma recette que j’ai appelée « courgettes farcies sous la croûte du fromage ». Je n’ai pas consulté un livre de cuisine, elle est de ma tête. Je la fais souvent. Peut-être as-tu déja fait la chose pareille? C’est parti! La première couche se compose des légumes: une grande carotte, un oignon, trois tomates. Je les coupe en morceaux, j’ajoute deux cuillères à soupe d’huile et un petit peu de sel. Je mets tout ça dans un moule, qui est assez grand, il a 24 centimètres de diamètre. Ensuite la deuxième couche. Ce sont les petites courgettes. Je les coupe en rondelles de 3 à 5 centimètres de haut. Je gratte le coeur avec un couteau et je mets de la viande hachée dans ces troux, c’est-à-dire, je farci les rondelles. La troisième couche. Je prend environ 100g du fromage rapé et j’en couvre la préparation. Après ça je mets de la mayonnaise au-déssus et je mets le moule au four pendant 50 minutes à 180°. C’est tout.
Anne, cette recette est un petit cadeau pour toi. Bon (anni) appétit!
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Ah merci Svetlana pour ton gentil message et ta recette! Tu as fait très vite ! Ta recette est parfaite car nous mangeons beaucoup de légumes. Je vais la faire. (Mais je pense que je ne mettrai pas la mayonnaise car je ne suis pas fan de mayonnaise…) Avec le fromage gratiné, ça me paraît très bien ! Et cuit au four, ça doit être fondant. Et joli avec les rondelles de courgettes farcies.
Moi aussi, j’aime bien inventer, ou m’inspirer de recettes que j’ai lues. Quand on a un peu l’habitude, on voit ce qui pourrait aller ensemble.
(Je te donne quelques détails demain sur ton français. Là, c’est l’heure de mon dîner d’anniversaire ! J’ai mon cuisinier personnel !)
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Anne, bon anniversaire!
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Bonjour Svetlana, Chose promise, chose due ! Donc voici quelques petites corrections à ta recette.
– Je changerais un peu son nom: Courgettes farcies sous leur croûte de fromage. Et comme c’est du fromage et que c’est au four, on pourrait dire aussi: Courgettes farcies gratinées.
– elle est de ma tête => Elle est de moi. / Je l’ai trouvée toute seule. / Je l’ai inventée. /
– la chose pareille => Peut-être as-tu déjà fait quelque chose de ce genre ? / quelque chose de semblable / quelque chose comme ça.
– une grande carotte. Je pense qu’on dirait plus naturellement: une grosse carotte.
– 3 à 5 centimètres de haut => 3 à 5 cm d’épaisseur.
– trou au pluriel: avec un S, pas un X.
– je farcis (avec un S)
– je prends (avec un S)
– 100 g du fromage râpé => 100g de fromage râpé
– au-dessus (pas d’accent aigu)
Voilà, juste des petits détails. Bravo pour cette recette en français ! Ce n’était pas simple à écrire.
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Bonjour Anne, comme toujours je suis ravie de lire tes corrections et en même temps je suis confuse de mes erreurs, surtout pour celles d’orthographe. J’ai toujours un risque de ne pas parler naturellement, mais j’aime reconnaître tout ce que tu me dis. A bientôt
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Aucune raison d’être confuse, Svetlana ! D’abord tu fais peu d’erreurs et tout est très compréhensible. Et ensuite, je suis sûre que tes erreurs et mes corrections servent à d’autres qui apprennent aussi le français.
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