C’est dans l’air du temps : ne pas polluer, respecter la planète.
Alors, publicitaires et entreprises adaptent leur messages et adoptent ce discours, pour continuer à vendre.
Ils jouent la carte de la sécurité de leurs produits, qu’on espère effectivement plus « propres », moins nocifs pour notre environnement et nous-mêmes.
Parce que sinon, c’est sûr, A quoi bon?
Cette expression signifie toujours qu’on se demande à quoi ça sert.
A quoi cela sert-il de nettoyer sa maison de fond en comble si les produits qu’on nous vend pour ça sont dangereux pour l’air, l’eau, la terre ? Il paraît que l’intérieur de nos maisons est très pollué. Tant mieux si cela change !
Dans d’autres contextes, cette expression, qui pose toujours la question de l’utilité et du sens de nos actions, apparaît dans la bouche de ceux qui se disent et nous disent qu’on ne pourra rien changer : les défaitistes. Les à-quoi-bonistes ou aquoibonistes.
Elle exprime le découragement, un sentiment d’impuissance.
Elle est souvent un alibi pour ne rien tenter. Dire A quoi bon, c’est avoir renoncé, pour toutes sortes de raisons.
C’est baisser les bras.
Dans d’autres situations, elle peut aussi exprimer la position de ceux qui ne veulent pas créer davantage de problèmes:
– A quoi bon remuer toutes ces vieilles histoires de famille ?
– A quoi bon revenir là-dessus ? Nous ne serons jamais d’accord.
Et ces derniers jours, ce terme, aquoibonisme, est revenu en force dans les médias français, à propos des femmes qui se sont longtemps dit :
A quoi bon porter plainte contre le harcèlement masculin, contre les viols, contre les violences conjugales ? A quoi bon ?
Adèle Haenel, l’actrice qu’on a vue dans Portrait de la jeune fille en feu, magnifique Héloïse, a cessé, il y a quelques jours, de se dire : A quoi bon ?
Allez, sur une note plus légère, j’espère en tout cas que vous ne vous direz jamais :
A quoi bon continuer à apprendre le français ! C’est trop difficile. C’est trop long. Je n’y arriverai jamais.
L’ampleur de la tâche peut parfois sembler trop grande, c’est certain, mais on avance tous les jours quand on apprend une autre langue, tranquillement, patiemment, et c’est passionnant !
A bientôt
Bonjour Anne,
moi, je n’ai pas besoin de tel bon encouragement, je sais la réponse à cette question. Pour moi, c’est aussi la possibilité de rentrer en France, dire bonjour à tous, m’inspirer des vues de Paris et bien sûr, regarder mon fils étudier à la Sorbonne
A bientôt
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Bonjour Svetlana,
Très contente d’avoir de tes nouvelles ici ! Effectivement, je sais que dans ta famille, on est motivé par le français! J’espère que tout se passe bien pour ton fils.
J’espère aussi que la Sorbonne s’est un peu modernisée au niveau de ses locaux! Quand j’y étais (Place de la Sorbonne), les salles étaient un peu vétustes. Chargées d’histoire mais quand même…
A bientôt
Anne
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Bonjour Anne,
c’est vrai, mais il s’agit de la Sorbonne nouvelle, où
« Un nouveau campus pour la Sorbonne Nouvelle
En 2020, la Sorbonne Nouvelle sera installée sur trois pôles : Sorbonne, Condorcet et Nation.
Notre université bénéficiera alors de nouvelles surfaces (26 000 m² SU) qui seront construites au cœur de Paris à Nation. Il s’agira de la première construction d’un tout nouveau campus universitaire dans Paris depuis plus de 50 ans. Le nouveau campus de la Sorbonne Nouvelle est une réponse forte aux besoins de développement d’une université d’Arts, Lettres et Langues et de Sciences Humaines et Sociales. »
A bientôt!
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Bonjour Svetlana
Alors, ça va être bien ! Le quartier et les locaux.
A bientôt
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À quoi bon avoir une maison si l’on n’a pas de planète acceptable pour la mettre?
Henry David Thoreau
Hier, j’ai lu cette phrase et j’ai pensé à ton billet 🙂 C’est une expression pas facile si on ne la connaît pas, merci!
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Belle citation et belle pensée, bien d’actualité !
Merci pour ce partage, Edelweiss.
A bientôt
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