Un jeune homme timide qui n’est pas sûr du tout de son charme et qui n’en croit pas ses yeux – ni ses oreilles – quand une femme fatale irrésistible semble n’avoir d’yeux que pour lui.
Un grand-père indigne à première vue, mais qui dans le fond ne l’est pas du tout.
Une jeune femme qui ne se laisse pas embêter par une voiture capricieuse et qui réussit à se mettre tout le monde – tous les automobilistes – dans la poche au lieu de se les mettre à dos !
Probablement pas très réaliste, tout ça. Quoique…
De l’humour et de la légèreté dans ces pubs pour le tennis qui a connu son heure de gloire mais n’attire plus autant, en France du moins. C’est bien fait, drôle et bien vu. Et bien dit ! Donc parfait pour entendre comment nous parlons tous les jours.
Transcription :
– Excusez-moi, ça vous dirait (1) de prendre un café ?
– Je peux pas, j’ai tennis. (2)
Cliquez ici pour regarder la deuxième pub.
– Bonjour papa.
– Bonjour papy.
– Je vous attendais pas !
– Bah oui, on voulait te faire la surprise. Hugo veut passer la journée avec toi.
– Je peux pas, j’ai tennis.
– Toi aussi, tu vas aller au tennis ?
– Ah ! Bah dis donc (3), on voit que tu as eu un bon professeur, hein !
– Merci papy.
Et le troisième volet de cette campagne est ici.
– Oh ça va ! (4) Allez, démarre s’il te plaît ! S’il te plaît, s’il te plaît ! (5)
OK bah très bien, tu le prends comme ça ? (6) Parfait, je te laisse !
– Oh oh (7), qu’est-ce que vous faites ?
– Ah ! Bah tenez, garez-la moi. Je reviens dans deux heures.
– Mais revenez ! Vous bloquez toute la rue. Déplacez votre voiture !
– Je peux pas, j’ai tennis !
– Allo ?
– Oui, allo, bonjour. Madame Tessier est là ? C’est parce que j’ai garé sa voiture et je viens lui rendre les clés.
– Oui, mais elle peut pas vous répondre. Elle a tennis.
Des explications :
1. ça vous dirait de… ? : C’est la manière très courante de proposer quelque chose à quelqu’un. On peut utiliser le conditionnel présent comme ici. On peut aussi employer le présent de l’indicatif. Par exemple : Ça te dit / dirait de venir avec nous au ciné ce soir ? / J’ai fait un gâteau au chocolat pour le dîner. Ça te dit ? On peut répondre juste : Oui. Ou alors : Oui, ça me dit / dirait bien ! En général, on pose cette question directement à quelqu’un. Mais on peut aussi l’employer avec d’autres pronoms : Tu crois que ça lui / leur dirait ?
2. J’ai tennis : on n’emploie jamais d’article devant le nom tennis dans cette phrase qui sert à indiquer quelle activité on va faire, sport ou autre, à condition que ce soit une activité organisée : J’ai entraînement de foot. / J’ai dessin toutes les semaines. / J’ai chorale demain. / Je te laisse, j’ai piscine, là. On l’emploie aussi à propos des cours qu’on a si on est étudiant ou élève: J’ai anglais le lundi matin. / Quand est-ce que tu as maths ? En revanche, on dit: Je fais du tennis. / Il fait de la natation.
3. Bah dis donc : la plupart du temps, on ne prononce pas le « c » à la fin de donc dans cette exclamation, contrairement à ce qu’on fait quand on l’emploie dans son sens de conséquence : Il faisait froid. Donc j’ai mis un pull. (Le « c » est prononcé.) Cette exclamation exprime en général la surprise, l’incrédulité: Bah dis donc, c’est incroyable, ça ! / Eh bah dis donc ! J’en reviens pas ! / Eh bah dis donc ! Tu aurais imaginé un truc pareil ?
Bah dis donc
4. Ça va ! : cette exclamation très courante exprime l’agacement, l’énervement, en réponse à quelqu’un qui fait ou dit quelque chose qui nous contrarie. Le ton est important, pour faire la différence avec son emploi dans d’autres situations, comme par exemple : Comment tu vas ? Ça va, merci.
ça va
5. S’il te plaît : un bel exemple de la façon dont on peut contracter ces mots à l’oral, dans certaines régions notamment. Cela devient quelque chose comme : « Steuplaît ». On trouve parfois cette façon de l’écrire – qui n’existe pas bien sûr – dans les commentaires sur les réseaux sociaux, pour donner un côté plus oral et plus vivant à des commentaires écrits.
6. Tu le prends comme ça ? : on répond ça à quelqu’un qui a une réaction plutôt hostile à laquelle on ne s’attendait pas. On peut dire aussi : Franchement, je comprends pas pourquoi tu le prends comme ça. / Mais pourquoi tu le prends comme ça ? Tu n’as pas compris ce que je voulais dire. / Ne le prends pas comme ça !
7. Oh oh ! : c’est comme ça qu’on peut appeler quelqu’un si cette personne n’est pas juste à côté de nous. Par exemple : Oh oh, il y a quelqu’un ? / Oh oh, tu peux venir m’aider ? On peut aussi interpeller comme ça quelqu’un qui ne nous écoute pas, pour attirer son attention : Oh oh, tu m’écoutes ? L’intonation est toujours la même.
Oh oh
Des expressions:
– je n’en crois pas mes yeux: je suis totalement surprise. Dans sa version plus familière et orale, on dit: Je (ne) le crois pas !
– Je n’en crois pas mes oreilles: c’est la même chose mais par rapport à quelque chose qu’on entend, donc ce que quelqu’un dit.
– Il n’a d’yeux que pour elle : il est complètement sous son charme, complètement amoureux d’elle. Il ne remarque personne d’autre.
– se mettre quelqu’un dans la poche: faire en sorte que cette personne nous soit totalement favorable, alors que ce n’était pas du tout évident. Par exemple: Avec sa gentillesse, il s’est mis tout le monde / tous ses collègues dans la poche.
– se mettre quelqu’un à dos: c’est le contraire de l’expression précédente. Cela signifie qu’on fait ou dit quelque chose qui provoque l’hostilité des autres. Par exemple : Par son comportement grossier, cette étudiante s’est mis tout le monde à dos. (« mis » est invariable.) / Tu vas te mettre tout le monde à dos si tu continues comme ça. / Il a réussi à se mettre tous ses copains à dos ! / Elle accepte ça parce qu’elle ne veut pas se mettre toute sa famille à dos.
Très très utile, merci.
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