
Je voulais partager cette lecture avec vous le 11 novembre dernier – et même le 11 novembre de l’année précédente ! Mais je n’avais pas pris le temps de préparer ce petit billet. Le voici donc aujourd’hui quand même, parce que ce petit livre tout simple, dans son joli format carré, est magnifique et que dans le fond, il parle de toutes les guerres et de ce qu’elles font aux enfants, directement ou indirectement. Les vies ôtées, les vies bouleversées. La vie qui continue aussi, à jamais changée pour tous ces petits qui n’ont pas eu ou n’ont pas la chance de grandir dans un monde en paix.
On est en 1917, c’est l’automne, dans un village tranquille, loin des tranchées. Rosalie a cinq ans et demi, l’âge où on ne sait pas encore lire mais où on comprend tout. Elle grandit sans son père, envoyé au front comme des millions de jeunes hommes, dont la présence ne se manifeste qu’à travers les lettres qu’il envoie à sa femme et à sa fille.
Les mots de Timothée de Fombelle disent l’absence, le manque, la tristesse. Ils disent aussi, comme toujours, les espoirs et la vitalité propres à l’enfance, les petits bonheurs imprévus, le grand pouvoir de l’imagination. Et on comprend peu à peu ce qui anime cette petite fille très émouvante, entourée de sa mère, ouvrière, d’un instituteur revenu de la guerre amputé et du grand Edgar qui « n’écoute rien » en classe. Comme toujours avec cet auteur, le texte est très beau, entremêlé aux illustrations si justes d’Isabelle Arsenault. Et c’est tout ce monde d’un autre siècle qui surgit, par petites touches délicates.
Pour découvrir tout ça, vous n’avez plus qu’à aller feuilleter le début de ce livre ici et si ça vous dit, j’ai enregistré ces premières pages ( ainsi que ma présentation ) pour que vous puissiez suivre en même temps :
Et parce que Timothée de Fombelle est aussi agréable à écouter qu’à lire, voici sa courte présentation à lui de son histoire. (C’est bien sous-titré !)
En 2018, il en parlait aussi ici, à François Busnel, dans son émission la Grande Librairie. Il y était question de vérité, d’amour, du pouvoir de la lecture, des mots et de l’imagination, toujours au coeur de ce qu’écrit Timothée de Fombelle, livre après livre.

A bientôt !
Bonjour Anne,
merci beaucoup pour ce joli billet, pour cet enregistrement magnifique qui suscitent une tristesse. L’héroîne de ce livre m’a rappelé maman qui a grandi pendant la guerre, qui a pris soin de ses petits nevaux les parents de lesquels combattaient au front, qui a fait tout possible comme si elle était adulte.
Bien sûr, cette histoire généralise toutes les guerres et tout ce qu’elles font aux enfants.
Anne, même si je ne suis pas dans les commentaires ces derniers temps je suis toujours fidèle à toi.
Très bonne journée!
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Bonjour Svetlana, Merci, merci pour ton message ! Tu es toujours là, depuis longtemps maintenant et ça me fait grand plaisir. Les amis fidèles, c’est un cadeau ! (Et tu sais que je pense à toi quand j’enregistre des choses ici. 😉
C’est émouvant de lire ce que tu dis sur ta maman. On aimerait vraiment que plus aucun enfant n’ait à « vieillir » trop vite à cause des guerres.
A bientôt
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Bonjour Anne,
merci pour tes mots surtout pour les mots sur ma maman. Oui, les amis fidèles, c’est un cadeau et je sais que tu penses à moi, quand tu enregistres des choses ici, je le sens. C’est incroyable mais parfois il me semble que ce n’est pour moi que tu fasse ça.
A bientôt!
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Eh oui, c’est toi qui m’avais suggéré un jour de m’enregistrer davantage ! 😉
Et cela me donne l’impression de parler à quelqu’un, ce qui rend les enregistrements un peu plus naturels, j’espère.
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